Dans notre société, le concept du consentement dans les interactions sexuelles et dans nos actes du quotidien est devenu un sujet qui mérite plus éclaircissement . Souvent associé à la notion de violence et de refus catégorique, le consentement dépasse largement ces perceptions pour englober un éventail complexe de nuances et de contextes. Et de notre valeur valeur et de savoir le définir et le positionner .
Le viol, tout d’abord, est souvent associé à une violence physique évidente. Cependant, il peut également revêtir des formes plus subreptice où les limites deviennent floues
En tant que thérapeute, j’ai eu la chance d’assister à une séance d’information organisée par SOS Viol, au cours de laquelle nous avons plongé dans le thème essentiel du consentement.
Cette discussion a révélé un aspect fondamental : le consentement est un processus qui implique non seulement l’autre, mais également une introspection sur notre propre sentiment de légitimité en cas de refus.
Il est crucial de reconnaître que ce processus peut être influencé par diverses situations, notamment l’agression, la surprise, la sidération, ainsi que toute forme de peur et d’insécurité, même au sein d’une relation de couple.
Durant cette séance, j’ai partagé les témoignages émouvants de nombreuses de mes patientes, mettant en lumière un tabou souvent occulté et negligé : celui du « passer à la casserole« , qui désigne le consentement à des actes sexuels par devoir conjugal.
Elles ont exprimé leurs craintes d’augmenter les conflits, les frustrations, ainsi que la peur de perdre leur partenaire au profit d’une autre personne… Certaines ont même rapporté des expressions telles que « l’appétit vient en mangeant » ou « allons-y, ça ira vite », illustrant la pression ressentie pour répondre aux attentes de l’autre, au détriment de leur propre bien-être.
Un sentiment ambigu concernant leur propre valeur s’installe après avoir « cédé » sans écouter leur propre ressenti, beaucoup ont ressenti un fort sentiment de culpabilité et de honte, se sentant trahis par elles-mêmes en premier lieu.
Ces témoignages ont suscité une réflexion profonde sur la nature même du consentement. On connaît le terme, mais l’appliquons-nous vraiment ? Le mettons-nous réellement en pratique ?
Il est crucial de comprendre que le consentement doit être donné librement, sans aucune forme de contrainte ni de coercition, et qu’il peut être retiré à tout moment.
Il est primordial de se sentir légitime de le faire afin de clarifier les intentions et les limites de chacun. De plus, il est essentiel de ne pas craindre l’autre et de se sentir en sécurité pour partager librement son ressenti, et ce dans toutes les situations et avec tous les partenaires de vie.